Pensif

Philippe réfléchissait à comment divertir Versailles tout en regardant ses mignons bavarder comme une basse-cour autour de lui. De temps à autres il en embrassait furtivement un, la meilleure façon selon lui de calmer un peu leurs ardeurs.
Il se demandait s'il devait demander au Roi l'autorisation d'organiser une fête ou bien rester là à admirer les danses amusantes de sa petite Cour.

Marie-Madeleine voulait se changer les idées en allant dans un des Salons de Versailles. Il y avait Monsieur et ses mignons. Elle fit une révérance brève.

-Bien le bonjour, Monsieur.

Puis elle s'adressa aux mignons.

-Bonjour Messieurs.

Monsieur sourit. Un peu de compagnie, ce n'était pas trop tôt. Il se leva et lui fit un baisemain.

- Madame...

Il était ravi de pouvoir parler à quelqu'un, même une inconnue dont il ne se souvenait pas. Il lui sourit.

- Comment vous portez-vous ?

Marie-Madeleine se laissa faire et lui sourit.

-Eh bien ma foi j'ai encore mes deux jambes, mes deux bras et ma tête. Donc je porte encore bien !!!

Elle se mit à rire légèrement. Puis se reprit.

-Oh ! je me présente: je suis Marie-Madeleine Pioche de la Vergne, Comtesse de la Fayette.

Elle fit une petite révérence, et ensuite reprit avec un beau sourire.

-A mon tour de vous retournez la question, Monsieur: Comment vous portez-vous, dans ce Versailles vide et monotaune ?

Monsieur rit et ne put s'empêcher d'applaudir.

- Vous avez de l'esprit. J'aime vraiment beaucoup.

Il écouta son nom et rit de plus belle.

- Dieu que c'est long... Madame de la Fayette, ça suffira... A moins que je ne vous blesse.

Il réfléchit à sa question et haussa les épaules.

- Moi je ne me porte pas. Je laisse cette charge à mes mignons qui s'en débrouillent fort bien.

Il rit de nouveau avant de retrouver son "sérieux".

- Je dois avouer que l'animation me manque.

Marie-Madeleine sourit.

-Mme de la Fayette c'est très bien. Cela me convient amplement ! Et puis c'est vrai qu'il y a peut d'animation. Mais on s'occupe comme on le peut ! Pour ma part, j'écrit où je parle de tout et de rien avec d'autres courtisans.

Philippe agita son éventail en lachant un petit soupir.

- Ecrire... Je trouve cela ennuyeux. En plus, l'encre ça tâche et je vous asure que c'est une hor-reur pour la faire disparaître. Quant à parler, ma foi, cela dépend des sujets.

M-M se mit à rire légèrement.

-Eh bien, Monsieur, l'écriture est l'une de mes passions ! Et je vais bientôt présenter à un éditeur mon tout premier livre qui hors du commun je dois l'avouer. Et en ce qui concerne les papotages avec des gens je les choisi amplement avant de m'adresser à eux ! Je ne veux en aucun cas parler avec des incultes et des sots ! Cela m'énerve, ou plutôt m'ennuis terriblement!

Philippe rit en agitant son éventail.

- Ma chère, si vous arrivez à faire édité un de vos écrits, je veux bien faire un effort et le lire en entier si cela peut vous plaire. Mais cela ne doit pas être facile pour une femme de faire publier quelque chose. Même certains hommes mettent des années et des annééééééées avant d'y arriver... pour finalement être censuré le jour suivant.

Il soupira. La vie était décidément bien compliquée.

- Tout le monde est sot et inculteen quelque chose. Moi par exemple, je pourrai facilement vous tenir la conversation sur tous les rideaux de Versailles et leur couleur mais vous ne me prendrez jamais à parler de politique. C'est d'un compliquééééé...

Il mima un baîllement.Dès qu'il pouvait exagérer, il n'hésitait pas.

Sujet: Re: Pensif Sam 1 Sep 2007 - 17:07

Marie-Madeleine le trouvait hors du commun et commença à s'atacher à lui. Elle eut un sourire amusé et lui répondit.

-C'est gentil, Monsieur, de faire un effort pour moi, mais vous n'êtes point obligé !
En ce qui concerne la publication, j'ai de très bons amis en qui j'ai une entière confiance, mais il faut que l'on en reparle plus sérieusement. Et puis mon premier livre va révolutionner le monde du livre !

Elle se mit à rire.

-Enfin... Cela va être une surprise pour les lecteurs !
Mais en ce qui concerne les personnes que je parlais, je pensais à certaines personnes qui n'ont aucune passion, aucune philosophie, aucune priorité... Et qui ne pense à rien !
Vous, par exemple, vous avez pleins de priorités, d'activités, et des choses que vousa imez moins que d'autre, comme la politique ! Ce qui fait votre différence, ce que j'apprécie.
Et j'en suis sûre que l'on pourrait avoir de longue et enrichissante discussion avec vous, Monsieur !

Elle lui sourit largement.

Sujet: Re: Pensif Dim 9 Sep 2007 - 17:53

Philippe était impresionné par tant d'esprit de sa part. Il était tellement habitué à des personnes frivoles qu'il commençait vraiment à apprécier la jeune femme. Il inclina la tête et sourit largement.

- Vous me flattez Madame... Et je vous souhaite bien du succès. Je saurai parler de vous à mon frère à l'occasion.

Sujet: Re: Pensif Dim 9 Sep 2007 - 18:49

hj: Mme de la Fayette:

Marie-Madeleine fit un large sourire et une belle révérance.

-Monsieur ce serais un réel honneur pour moi...

Sujet: Re: Pensif Dim 16 Sep 2007 - 13:59

Monsieur sourit et lui fit signe de se relever.

- Allons, c'est bien normal. De plus mon frère aime beaucoup soutenir les artistes quels qu'ils soient.

Sujet: Re: Pensif Sam 22 Sep 2007 - 16:03

Marie-Madeleine se releva donc et lui sourit. Puis elle lui répondit.

-Vous me considérer donc comme une artiste, Monsieur ? J'en suis flattée ! Qui l'eut crut qu'un jour on m'aurait dit cela ? Car ce n'est que mon premier livre, et je ne sais si cela va être apprécier par tous. Mais je vous remercie du compliment, car en effet j'aime à jouer avec les mots.

Sujet: Re: Pensif Dim 23 Sep 2007 - 13:45

Philippe sourit et lui fit une petite révérence.

- Mademoiselle, le courage doit se reconnaître, sinon pourquoi en parlerait-on ? Ne soyez pas gênée, j'ai la fâcheuse habitude de dire tout haut ce que je pense tout bas.

Sujet: Re: Pensif Dim 23 Sep 2007 - 14:25

-Très bien, j'aime les gens francs ! Au moins on sait à quoi s'attendre.

Marie-Madeleine lui fit un beau sourire.